Pourquoi est-ce « facile »?
Quel vainqueur de course n'a jamais entendu « Oui mais pour toi, c'est facile » ou « c'est bien mais pour moi le dernier est plus méritant que toi » ? Le genre de réflexion qui peut faire sourire jaune le protagoniste voire l'irriter. Car peu importe le niveau de chacun, à partir du moment où on met de l'intensité dans l'effort, tout le monde a dur. Que ce soit le premier ou le dernier. Pourtant, à en croire le discours de certaines personnes, on a l'impression que l'on nait fort ou pas. FAUX! Oui tout le monde n'a pas le même potentiel au départ mais c'est surtout qu'il existe simplement deux types de sportifs: l'athlète et le coureur du dimanche. Est-il nécessaire de rappeler à quoi ressemble le quotidien de ces deux personnages? Prenons en exemple une journée banale... Un jeudi.
- 7h du matin, le réveil sonne : L'athlète se change, enfile ses baskets et part faire un footing d'au moins 30 minutes. Le coureur du dimanche, lui, se dit qu'il a encore un peu de temps devant lui pour... fermer les yeux et se rendormir quelques minutes.
- 8h30, le déjeuner : L'athlète mange 3 tranches de pain grillées avec de la confiture, du fromage light ou du filet de poulet. Le tout accompagné d'une tasse de café ou d'un verre d'eau. Le coureur du dimanche s'offre quelques croissants en plus d'un cécémel.
- 10h à 18h au boulot : L'athlète se contente d'une bouteille d'eau de deux litres, d'une pomme, d'une orange et d'un plat de pâtes sans sauce et limité en quantité pour sa journée. Le coureur du dimanche possède quant à lui en réserve dans son sac un mars, un lion, deux gaufres au sucre, une bouteille de coca et va se chercher un McDonald durant sa pause. Lorsque le patron offre quelques friandises pour remercier ses employés du travail effectué, l'athlète doit résister et regarder le coureur du dimanche se servir à sa guise.
- 18h30 : Probablement fatigué physiquement et mentalement, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il fasse 36 degrés à l'ombre, l'athlète part pour une séance de 20 minutes d'échauffement, 15 minutes d'étirements et de technique de course, 30 minutes de fractionnés avant de terminer par un retour au calme de 15 à 20 minutes. Le coureur du dimanche, lui, s'invente une douleur à l'arrière de la cuisse, le grand classique, et il ira donc s'affaler dans son divan devant une émission télé sans intérêt afin de se « reposer ».
20h30, le souper : L'athlète prend deux bols de soupe avec 3 tranches de pain tandis que le coureur du dimanche a déjà terminé sa pizza et s'excite tout seul devant un match de foot (il n'a plus mal à la cuisse).
22h30-23h : L'athlète pense tout doucement à aller au lit car le lendemain, c'est rebelote. Le coureur du dimanche, lui, a lancé une partie de FIFA ou de Call of Duty qu'il terminera vers 2h du matin.
L'athlète développe donc une plus grande capacité à se faire mal grâce à de lourds sacrifices réalisés au quotidien et ce, peu importe la vie professionnelle et familiale qu'il mène. On entend si souvent « je n'ai pas le temps de courir » ... La vérité est que lorsque l'on veut, on peut toujours trouver le temps. Il s'agit d'une simple question de volonté. En bref, l'athlète « souffre » tous les jours pour arriver à ce jour de la compétition où il espère obtenir un bon résultat en guise de récompense. Le coureur du dimanche, lui, ne souffre qu'une fois par semaine pendant seulement 1h. Certains diront « des fous ces coureurs! » mais l'athlète, lui, a compris et sait les bienfaits que lui apporte cette activité physique au quotidien.
Date de dernière mise à jour : 12/11/2020
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