Nico Joris, présent et futur du WACO
Pas encore vingt ans et il est déjà capable de parcourir un 1500M en 3 minutes et 58 secondes... C'était à Ninove cette année. Un rêve qui resterait à l'état de rêve pour beaucoup d'entre nous mais pas pour ce bonhomme dont la marge de progression est encore grande. Champion de Belgique universitaire sur cette distance et vice-champion francophone junior, Nicolas Joris a le 1500M dans la peau. Il a débuté l'athlétisme à l'âge de 8 ans. Sport dans lequel il s'adonne totalement après quelques expériences infructueuses dans le domaine du football ainsi que dans celui de l'Aïkido.
« Mes parents ont toujours voulu que je pratique un sport. Je n'étais vraiment pas très doué pour le football et j'ai donc décidé de faire de l'athlétisme » nous confie le natif de Berloz.
Quelle bonne décision pour cet élève de Thomas Vandormael qui ne la regrette certainement pas à l'heure actuelle... Il faut dire que Nicolas possède un bagage athlétic intéressant. Il est puissant et peut être particulièrement rapide. En témoigne ses autres références comme ce 1'58''16 sur 800M, ce 2'33"64 sur 1000M et ce chrono de 4'25"69 sur le mile (1600M). Si son entraîneur ne tarit pas d'éloges à son sujet, il n'hésite pas non plus à pointer du doigt ses faiblesses et notamment un manque probable de caractère :
« Nico a une vitesse épatante. C'est même parfois surprenant. Il n'est pas particulièrement véloce mais quelle puissance! On a toujours développé et entretenu ça depuis qu'il a 12 ans. Après, c'est une personne qui ignore ses capacités d'endurance. Il a l'impression que c'est son point faible mais il a un très bon coeur quand il se met mentalement dans le bon mode. Par exemple, la semaine dernière, il a fait 23 kilomètres en 1h30 pour sa sortie longue sans consigne précise... Son gros point faible est en réalité sa mauvaise perception des choses. Parfois il se sent mort et au final, il sort une top séance. En course, idem. Il passe au travers, il n'est pas un vrai compétiteur. Il est admirable mais il lui manque une sorte de sérénité par rapport à l'effort. Il doit développer son approche de l'effort. Parfois, c'est épatant. Parfois, c'est décevant. A l'entraînement, c'est un caïd. Dommage qu'il n'ait pas la même hargne en compétition. Les années précédentes, il a souvent manqué de régularité et d'assiduité. Désormais, il a compris que la progression passe par la continuité et il est plus appliqué ».
Avant de poursuivre sur l'objectif à venir : « Pour son futur, on ambitionne de se rapprocher des 3'50" sur 1500M... Il en est capable. Cela dépend de lui, on verra... »
Ce ne sera pas simple car Nicolas fait des études dans la construction et il prend le train tous les jours pour rejoindre la ville de Verviers. L'école lui prend déjà 25h de son temps chaque semaine. A cela s'ajoute la durée des trajets. Inutile de dire que Nicolas devra rester motivé et ne pas replonger dans la même phase qu'en 2016 où il avait quelque peu jeté l'éponge. Toutefois, il pourra miser sur le soutien de sa compagne, Chloé Herbiet, elle aussi athlète et également très douée (2'17"89 sur 800M).
Nicolas, ce n'est pas seulement un bon coureur de demi-fond... C'est aussi un véritable lion lorsqu'il retrouve les champs de verdure et les prairies.
Souvenez-vous... Il était parti pour remporter la saison de cross courts 2017-2018 en province de Liège après avoir arraché trois podiums en autant de courses. Cela avant de s'éclipser afin de se consacrer pleinement à ses études. Sachez qu'il est tout simplement entrain de récidiver ses performances cette année mais disparaîtra-t-il à nouveau de la circulation? Vainqueur des cross courts organisés par les clubs de Spa et de Flémalle, l'athlète aux grosses cuisses occupe déjà l'unique place sur le trône.
« J'espère pouvoir enchaîner les cross cette fois-ci. Je vais me battre pour conserver ma place et ramener le titre à Waremme » dixit l'intéressé qui semble plus déterminé que jamais. Avant de poursuivre : « Pour 2019, j'aimerais évidemment battre tous mes records et accrocher un podium national. Un jour, je voudrais pouvoir courir à un niveau internationnal mais je sais que cela sera compliqué ».
Où va s'arrêter Nicolas Joris?
S'aligner un jour sur la même ligne de départ que son idole Jakob Ingebrigtsen semble utopique mais ne dit-on pas qu'il faut croire en ses rêves? Good luck guy...
Date de dernière mise à jour : 12/11/2020
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